lundi 3 janvier 2011

La section internationale d'arabe à Grenoble: un modèle à généraliser


Brève histoire de la section internationale d'arabe à la cité scolaire internationale de Grenoble

La France peut s’enorgueillir d’un enseignement de l’arabe présent à presque tous les segments du secteur éducatif. Il s’agit là d’une spécificité pluriséculaire. En effet, depuis le XVIe siècle, l’école arabisante française a formé des militaires, des diplomates et des savants qui, depuis Antoine Galland et sa traduction des Mille et une nuits en 1704, font l’admiration de nos partenaires occidentaux et arabes. Ces accomplissements n’ont été possibles que grâce à un réseau d’institutions et à un engagement constant de l’Etat dès l’origine.

En 2001, il n’existait qu’une section internationale franco-arabe, au Maroc. Dans les années qui suivirent d’autres sections virent le jour en Tunisie puis en Algérie.

En 2001, les premières sections internationales d'arabe font leur apparition en France, à Grenoble et Paris. La section d’arabe à la Cité Scolaire Internationale (CSI) est donc récente. Son ouverture a dans un premier temps concerné le collège puis s’est étendue au lycée dès la rentrée 2005-2006.

L’ouverture de la section répondait à un besoin réel de la population grenobloise. Il s’agissait donc de répondre, dans un cadre républicain laïque, à une demande de plus en plus marquée, de la part de familles de toutes origines et de tous milieux.

Fonctionnement
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Un succès croissant


Après des débuts modestes (une quinzaine de candidats à la rentrée 2001), la section est montée en puissance et recueille aujourd'hui près du quart des candidatures adressées à la Cité scolaire internationale, qui abrite pourtant 6 autres sections. Elle entretient d'intenses relations avec tout le monde associatif grenoblois, ce qui lui a permis d'acquérir une réelle visibilité.

Cette année, à la veille de son dixième anniversaire, c'est la section arabe qui a reçu le plus grand nombre de candidatures.



Un modèle à généraliser

C'est bien là la preuve que la langue arabe, lorsqu'elle bénéficie d'un soutien effectif de la part des institutions et qu'elle est portée par une équipe dynamique, est un enseignement d'excellence, recherché et apprécié.

Lors des assises de l'enseignement de la langue et de la culture arabes, le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, avait annoncé son intention de créer de nouvelles sections internationales d'arabe. Cette promesse est restée jusqu'à aujourd'hui lettre morte, alors que le succès grenoblois montre que cette solution permet l'utilisation optimale des moyens humains dont dispose l'éducation nationale.

Grenoble est la 16ème ville de France en termes de population. A quand des sections internationales à Lille, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg, dont le poids démographique est suffisamment important pour qu'un tel projet soit viable?